Seattle-Montréal : Trois constats sur l’Impact

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L’occasion était belle pour les hommes de Rémi Garde de continuer sur leur lancée après la victoire obtenue à Montréal face au Toronto FC. D’une part, le Sounders FC traînait de la patte, freiné par les blessures et autres suspensions, et d’autre part, l’Impact avait eu deux semaines pour aiguiser ses couteaux. Malgré les arrivées de Silva et Camacho en renfort, Garde avait décidé de faire confiance aux joueurs qui étaient sur le terrain face à Toronto, exception faite de Petrasso ennuyé par une blessure. Le Français a remporté son pari, même si tout n’était pas au beau fixe. Retour sur le match en trois constats.

1) L’Impact peine encore et toujours sur les phases arrêtées
Soyons honnêtes : si l’Impact n’a pas encaissé à Seattle, c’est carrément un petit miracle de Pâques. Les Montréalais ont démontré tout au long du match une totale inaptitude à défendre sur phase arrêtée. C’est simple, presque chaque corner ou coup franc dans le dernier tiers de l’Impact a résulté en une occasion pour les hommes en vert. Autant Cabrera que Raitala ou, fait plus inquiétant, Fanni ne semblait en mesure de même sauter pour jouer les balles aériennes. Ajoutons à cela la petite taille de Piette et de Krolicki et le désintérêt apparent de Taïder à s’impliquer dans de telles phases de jeu. Devant cette absence de présence dans les airs, Chad Marshall, notamment, s’est beaucoup amusé. N’eût été le flagrant manque de précision des locaux, la facture aurait pu être salée pour Garde et ses hommes.

2) L’Impact a besoin de latéraux
Si Rémi Garde reconnaissait que son équipe n’était pas suffisamment passée par les côtés, en jouant sur Lovitz et Duvall dans le dernier tiers, rien n’indique toutefois que cela aurait été productif. Le système de jeu en 3-5-2 préconisé par Garde implique l’apport de latéraux qui arpentent tout le flanc, continuellement, et touchent beaucoup au ballon. De ce que l’on a vu depuis 2017, les limites techniques des deux titulaires contre Seattle, mais aussi celles de Petrasso, peuvent représenter un risque important de perte de balle fatale pour l’Impact. Si Petrasso semble un peu mieux équipé que ses deux collègues, il est difficile de prétendre que l’un ou l’autre des trois hommes possède le volume de jeu nécessaire pour occuper un tel rôle. Qui plus est, leur manque d’aisance se fait sentir de plus en plus nettement plus ils sont loin de leur but. Recrutement à venir?

3) Bush montre des signes encourageants
Evan Bush, auteur d’une saison catastrophique en 2017, semble revenu dans de meilleures dispositions. Clairement, son travail avec Joël Bats porte fruit : le portier montréalais semble bien plus conscient de ses déplacements et, surtout, de sa prise d’appuis au moment de la frappe, un de ses gros points faibles dans le passé. On l’a notamment vu solide comme un mur face à Lodeiro dans les dernières minutes du match, stoppant du pied un tir à ras de terre. En espérant que ça se poursuive.

Cap maintenant sur la Nouvelle-Angleterre pour un rare match du vendredi soir. L’occasion de dépasser un adversaire direct est belle, les Revs se situant un point devant l’Impact au classement. L’occasion de jeter dans le bain l’un ou l’autre des nouveaux venus? Ou les deux? Réponse vendredi à Foxborough.