Valérie Sanderson : les yeux rivés sur la promotion

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Valérie Sanderson excelle chez nos voisins français. Établie de l’autre côté de l’Atlantique depuis quelques mois, Sanderson a pris un moment pour s’entretenir avec Viau Park.

Après quatre ans à porter le maillot des Tigers de l’Université Memphis, Valérie Sanderson s’est envolée vers la France à la fin de l’été pour joindre les rangs du FC Metz. Elle a connu un début de saison plutôt difficile. « Je me suis blessée à la cheville trois jours avant le premier match. J’ai recommencé à jouer un peu trop vite. J’ai débuté le deuxième match, mais j’ai dû sortir parce que j’avais trop mal. J’ai pris une semaine de repos et ensuite j’ai joué. Nous sommes allées en déplacement. Mon coach m’a dit que je ne jouerais pas, sauf que finalement, j’ai joué. J’ai ensuite pris la décision d’arrêter complètement pendant deux semaines. Mais j’ai eu mal pendant encore un bout », raconte la Lavalloise, qui aura raté seulement trois matchs au total.

Elle n’a pas pris de temps pour faire ses preuves et rappeler à ses entraîneurs ce pour quoi elle avait été recrutée, soit marquer des buts. Sanderson affiche un dossier de 16 buts en 14 matchs toutes compétitions confondues et se classe présentement au premier rang des buteuses de la Ligue 2 française avec 9 réalisations. Ses prouesses ont également propulsé le FC Metz en tête du classement. Avec neuf matchs à jouer, la fin du championnat s’annonce très excitante. « C’est stressant, il y a seulement une équipe qui monte en D1. Il ne faut perdre aucun match et toujours bien jouer. C’est là que ça devient très important de gagner », affirme-t-elle.

Une ville grisâtre
On a profité du moment pour demander à la Québécoise de nous parler de son intégration à l’équipe et à sa nouvelle ville. « La langue a fait la plus grande différence. C’est facile de s’intégrer quand tu parles français. Quand tu viens d’un autre pays, ça peut être plus difficile, mais j’avais une bonne base » explique-t-elle.

Elle vit néanmoins une expérience complètement à l’opposé de son séjour à Memphis, alors qu’elle habitait avec trois colocataires et qu’elle se retrouve maintenant seule, sans école. « Il y a des jours longs, mais ça passe vite! Je peux aussi me concentrer uniquement sur le soccer vu que je ne vais pas à l’école. C’est assez une petite ville, tout est proche, alors on peut se promener », relate celle qui se déplace à vélo dans la ville et qui a pu la découvrir de la sorte. Elle a aussi découvert la météo de la Metz. «Il pleut tout le temps, tout le temps! Il y a très peu de neige, mais il pleut presque chaque jour! » lance-t-elle.

L’attente de l’appel
L’équipe féminine canadienne s’entraîne présentement pour participer à la Coupe d’Algarve, au Portugal, qui débute dans quelques jours. En dépit de ses performances sur le terrain, Sanderson n’a pas reçu d’appel de la part de l’unifolié. « C’est sûr que je suis déçue, avoue-t-elle. La dernière fois que j’ai parlé avec les coachs, ils m’ont dit d’aller en France et de faire ce que j’ai à faire. Quand j’aurai un appel, j’espère être prête. »

Pour le moment, Sanderson se concentre sur la fin de sa saison. Le FC Metz affrontera l’Arras FCF ce dimanche. Espérons qu’une promotion en première division puisse effacer cette déception pour notre Québécoise!